La grossesse de part ce qu’elle représente comme bouleversements physiques et biologiques, suscite
des sentiments mitigés, et chacune réagit d’une manière très différente, pour certaine d’un côté elle
désire le bébé plus que tout au monde et en même temps déteste être enceinte, cette expérience
fait naitre en elle une véritable crise identitaire. L’imagerie populaire (et vrai pour certaines femmes)
est perçue comme une période d’émancipation et d’épanouissement. Ce n’est pas toujours le cas et
le sentiment d’être enceinte amène à des questionnements et l’attente du terme de la grossesse
devient frustrante.
Rassurez-vous mes dames inutiles de vous prendre la tête, ce sentiment est tout à fait normal.
L’épreuve de la transformation du corps est parfois très difficile à vivre et pour certaine ces
transformations sont terrifiantes, couplé à une perte d’autonomie et de liberté de mouvement, le
sentiment de malaise grandit très rapidement et la plupart n’osent même pas en parler.
Ce qu’il faut comprendre c’est que la grossesse est une expérience qui nous change, le corps se
transforme à notre insu, on prend du poids, au niveau des seins, du ventre et des jambes, le corps se
transforme à l’intérieur et à l’extérieur, la nausée, les vomissements, fatigue sont monnaies
courante. Tous ces changements s’opèrent rapidement dans le temps, on n’a pas vraiment le temps
de s’habituer, la capacité d’adaptation change d’une personne à l’autre.
Certaines femmes, ont des épisodes émotifs, elles pleurent, angoissent rient et deviennent
carrément incontrôlables, Les idées noires du premier trimestre sont remplacées par des moments
d’euphorie totale. Couplé à un sentiment d’être envahies de l’intérieur et ne rien pouvoir faire. La
grossesse est très mal vécue dans ce cas.
Ces fragilités physiques que les femmes ont en elles provoquent un raz de marée de sentiments
psychiques, les psychologues parlent d’idées enfuient dans l’inconscient qui font surface ce qui
parfois amène au sentiment du baby blues. Après l’accouchement on propose dans ce cas, des soins
particuliers aux femmes voir dans certains cas un suivi psychologique peut s’avérer efficace.
L’astuce est de voir la grossesse comme un moyen d’avoir un enfant plutôt qu’une finalité, aussi
désagréable que cela puisse être, la grossesse n’est que provisoire et les 9 mois ne sont pas si long si
l’on sait s’occuper et s’entourer. La clé est là, il ne faut pas hésiter à réclamer un peu plus d’attention
de la part de ses proches voir d’exiger certaines choses, cela permet de décompresser et de partager
son désarroi.
Quoi qu’il en soit, il n’y’a aucune relation causale, entre le fait de ne pas aimer être enceinte et être
maman, ce sont deux choses distincte, car on peut détester certains aspects de la grossesse et se
révéler tendre, attentive et maternelle quand le bébé est là. Le tout est bien sûr de se l’avouer, d’en
parler autour de soi, de déculpabiliser et enfin et le plus important et de se faire confiance, s’avoir
écouté et suivre ses intuitions.